La Fin de l’Europe? La décision britannique de sortir de l’Union européenne suscite bien des commentaires:
– « C’est un mauvais jour pour le rêve européen ».
– « C’est une crise politique plus qu’économique ou financière. On paie l’inertie de nos politiques, leur absence de vision et leur incapacité s’adapter au nouveau monde, notamment à promouvoir la démocratie européenne ».
– « l’Europe apparaît comme une machine bureaucratique incompréhensible, impuissante à relancer la croissance et l’emploi, impuissante à contrôler ses frontières. »
D’autres nations et des territoires sont stimulés dans leur rêve d’indépendance ou de « liberté retrouvée » et l’on parle d’un possible « effet dominos ».
L’écho d’une blessure française? Les Français sont bien plus hostiles à l’Europe actuelle que les Anglais, mais il est mal vu de l’exprimer, au risque d’être désavoués par le gouvernement. Ainsi, au référendum français de 2005 sur le traité constitutionnel, le « non » recueillait 54,68 % des suffrages exprimés; mais 2 ans plus tard, le traité de Lisbonne -qui reprendra les mêmes données dans un autre ordre- sera imposé aux Français! Une astuce… ou « un viol démocratique » toujours pas « digéré ».
Aujourd’hui, les Français seraient 62% à voter la sortie de l’Europe. Au-delà des positions pour ou contre de chacun, respectables, l’expression démocratique du peuple britannique est perçue par certains comme une reconnaissance de l’abus de pouvoir subi, ou une revanche par procuration.
Prise de conscience (tardive) vers un sursaut?… Le Président de la république et le Président du Sénat sont d’accord sur « la perte de confiance des peuples » face à l’Europe qui doit être « comprise et contrôlée par les citoyens ». Le temps ne serait plus à l’élargissement de l’Union mais à sa « rénovation » avec des priorités: « plus de convergence et de solidarité »; une Europe qui « protège les citoyens ». Mais les responsables européens sont peu crédibles, n’ayant manifesté que peu de courage politique jusque là.
Certains rêvent donc de sa disparition pure et simple quand d’autres la veulent plus forte, plus « intégrée », d’une seule voix, évoluant de « l’union » à « la fusion »!…
D’autres encore espèrent une reprise du leadership de la France, qui a imaginé l’Europe avec Robert Schuman (« Père de l’Europe »; français, né allemand) et Jean Monnet, grand promoteur de la disparition… des États-Nations.
Quelle Europe demain?… Pour les chrétiens, (normalement) pas celle figurée par le bâtiment du Parlement de Strasbourg, reproduction moderne de la Tour de Babel inachevée peinte par Bruegel au 16e siècle. NB: à l’extérieur du Parlement se trouve une statue de la déesse Europe chevauchant un taureau; dans le dôme à l’intérieur, une peinture colossale : « la Femme sur le dos de la Bête », symbole qui figure aussi sur certaines pièces de deux euros et sur des timbres européens!
Coïncidences, ou résonances spirituelles?
– La très récente inauguration du tunnel ferroviaire du Saint Gothard (vite oubliée) n’aura pas ému l’Église du Seigneur, et pourtant il s’agissait d’une incroyable célébration sataniste en présence des chefs d’Etat (et chefs religieux!) de l’Europe continentale. Exhibant sans retenue les symboles francs maçons et les chorégraphies démoniaques, elle aura figuré toute une programmation du destin de l’Europe décidé par les forces des ténèbres… À moins que nous, peuple du Seigneur, réagissions!
– En 1974, l’Union européenne (CEE) signait un traité avec la Ligue arabe: elle acceptait de soutenir les intérêts arabes au Moyen-Orient, d’accueillir l’immigration arabe sur son sol, de se tenir au côté des Nations Arabes contre Israël, de soutenir et reconnaître la cause et les droits des Palestiniens.
Prions,
- Bénissons les Britanniques: dans ou hors de l’Union européenne, ils sont européens, partageant avec nous une très longue histoire.
- Rappelons les valeurs judéo-chrétiennes dans la conscience des Européens, et des Français, priant que cesse le suicide des peuples européens, ballotés à tous vents d’influences qui ne viennent pas de Dieu.
- Humilions-nous, en tant qu’intercesseurs, pour le triste rôle de leader que la France a joué à différentes étapes du rejet d’Israël.
- Prions que la France reprenne sa place en Europe (et dans le monde), une place juste selon le cœur de Dieu (cf. Destinée de la France)
- Une Europe spirituelle est possible: appelons des (re)connexions divines entre des leaders chrétiens de toute l’Europe, pour faire vivre une unité plus excellente que celle proposée par les hommes et les femmes politiques: l’unité surnaturelle qui vient de Dieu et qui ouvre les écluses des cieux.
- Prions que les chrétiens soient pleinement acteurs de la société, chacun à leur place, sur la base et par l’application des principes du Royaume de Dieu, pertinents pour générer la prospérité selon Dieu, les rapports entre humains et avec la création (cf. Gn 1.27-29).
- Appelons le renouveau d’une Europe humaine sur un vrai projet à dimension humaine: -au service des hommes et des femmes (et non d’une idéologie politico-économique quelle qu’elle soit); – par les intelligences conjuguées des peuples dans une authentique dynamique démocratique où chacun peut reconnaitre sa place, sa voix et sa contribution.
- Bénissons Dieu qui nous a donné une destinée, qui a formé pour nous « des projets de paix et non de malheur, afin de nous donner un avenir et de l’espérance » (Jérémie 29.12). Alors cherchons-Le de tout notre cœur car Il a promis de se laisser trouver.
(Cf. nos lettres de prière, notamment n° 241, 259, 271, 273)