« Grande cause nationale » du gouvernement Fillon en 2011, la lutte contre la solitude reste un défi dans une société en mutation accélérée, qui peine à garder sa cohésion.
L’espérance de vie n’a jamais été aussi longue en France (85 ans pour les femmes, 80 pour les hommes). Et cela ne devrait pas s’arrêter. Mais la société ne s’est pas organisée afin d’associer de la qualité à cette quantité de vie gagnée.
Un Français sur dix vit dans la solitude L’isolement des Français s’est installé et accentué: ils sont désormais plus de 5 millions à en souffrir. Au total, 1 Français sur 8 n’a pas de relations sociales au sein des cinq réseaux de sociabilité: familial, professionnel, amical, affinitaire ou de voisinage.
Plus inquiétant:
– une personne sur trois risque l’exclusion sociale dans les années à venir ;
– l’explosion de la solitude chez les plus de 75 ans : 30% des personnes âgées sont seules.
Premières causes de l’isolement: le décès du conjoint, la perte d’autonomie, l’éloignement des enfants. Ils sont 50% à ne pas voir leurs amis et 52% à ne pas avoir de relations avec leurs voisins.
En progression constante: ils sont 41% à avoir peu ou pas de contacts avec leurs propres enfants pour qui souvent «les parents sont largués et ne comprennent pas ce qu’ils vivent», contrairement à la sphère professionnelle et amicale, plus valorisante à leurs yeux.
Un défi social. Lutter contre la solitude est un processus qui s’inscrit dans la durée, qui « coûte » de la patience, du respect… et de l’amour, dans des actions individuelles d’abord, mais aussi collectives. S’il concerne chacun, reconnaissons qu’il s’agit d’une invitation prioritaire faite aux chrétiens.