Les citoyens et les médias sont souvent réduits à comparer les candidats à l’élection présidentielle sur la base de la chose la plus concrète qu’ils puissent produire : leurs promesses électorales, c’est à dire un ensemble d’engagements plus ou moins réalistes, sincères ou opportunistes qui, même s’ils sont respectés, ne suffisent pas à produire une bonne présidence.
Or on ne peut pas tout prévoir deux, trois, cinq ans à l’avance.
Le président assume rarement ses échecs et ses changements de cap une fois au pouvoir. Ne vaudrait-il pas mieux qu’il explique aux Français pourquoi il a renoncé à telle ou telle mesure, reconnaître qu’il ne pouvait pas tenir tous ses engagements, car le monde réel est plus complexe qu’un programme électoral?
Or, si les électeurs sont souvent déçus, n’oublions pas que:
– des groupes d’intérêts en tous genres prennent en otage le candidat pendant sa campagne pour lui arracher des engagements ;
– des membres de son équipe de campagne avouent parfois cyniquement n’avoir jamais cru à certaines des promesses défendues par leur candidat ;
– que le pouvoir de décision n’est pas toujours à l’Élysée, etc.
Ainsi, de plus en plus, beaucoup de gens n’accordent finalement guère d’importance aux engagements solennellement pris tous les cinq ans devant le pays. (Source site Lui Président )
Intéressons-nous (dans la mesure de nos compétences) au contenu des programmes et des promesses des candidats, les yeux grand ouverts sur la nature des mesures annoncées: sont-elles pertinentes au regard des enjeux réels du pays, sincères ou opportunistes, porteuses d’avenir etc. ? Font-elles écho aux valeurs de l’évangile?…
Prions aussi afin que nous sachions discerner chez les candidats, avant qu’ils n’arrivent aux responsabilités, s’ils ont réellement,
– de l’autorité,
– de l’habileté pour faire travailler des gens ensemble,
– du sang-froid pour gérer des situations de crise,
– de l’intelligence pour s’adapter aux événements imprévus et
– des compétences pour maîtriser l’art de l’exécution des décisions.