Lorsque survient le scandale -supposé ou avéré- et que la machine médiatique se met en marche, quel acteur politique pourrait être de taille à résister à la pression et à la violence du lynchage dont il est la victime ?
Les mœurs politiques d’aujourd’hui ressemblent à celles des sinistres années 30. Or les mêmes causes engendrent les mêmes effets: les campagnes de dénigrement permettent d’éviter le débat d’idées et alimentent le terrible « tous pourri ».
Pour éliminer un rival, c’est finalement le corps politique tout entier que l’on finit par discréditer.
Combien furent éliminés par ce genre de procédé ?
Combien de personnalités de qualité qui n’entreront jamais en politique pour ne pas tomber dans ce « panier de crabes » et subir cette mise à mort programmée ?
Combien d’électeurs qui se détournent écœurés d’une arène politique qui ne respecte plus aucune règle si ce n’est celle du plus fort qui est par définition, du non-droit.
« Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » Jean 8.7
Informer ou calomnier ? La frontière entre ces deux démarches est floue ; sans une rigoureuse éthique, elle est vite franchie.
Le lynchage médiatique est certes un drame pour celui qui en est directement la cible, mais c’est aussi un crime commis: contre la démocratie et contre la justice que l’on instrumentalise à des fins de basse cuisine.
Il occulte le débat d’idées au profit d’attaques personnelles.
Une telle pratique devrait être interdite et sévèrement prohibée en période électorale, car elle est l’expression d’un immense mépris du peuple dont elle veut orienter les choix sur la base d’accusations sommaires, partielles, non respectueuses du principe du contradictoire sans le respect duquel aucune justice n’existe. (Source)
Repentons-nous:
– pour tout ce qui est goût du scandale dans notre pays
– pour la prospérité des médias qui fondent leur activité sur la dénonciation retentissante
– d’accepter, en tant que chrétiens, la tentation du « buzz » et de nous y complaire
– de jeter, trop souvent, avec la foule, la première pierre
Prions pour le retour d’une saine déontologie dans la pratique du journalisme.
Appelons la plus grande honnêteté et intégrité parmi les responsables politiques.